mercredi 27 janvier 2010

la mort du prince impérial, le 1er juin 1879


petit encart que vous pourrez retrouver dans mon article de la revue "champs de bataille" sur la guerre des zoulous le mois prochain...

Le prince impérial à 23 ans quand il débarque au cap: jeune cadet de l'armée anglaise, il est ici juste à titre d'observateur et un poste lui est alloué dans le staff de Chelmsford.
L'imminence de la seconde invasion demande de nombreuses reconnaissances: le 1er juin Louis-Napoléon demande la faveur de participer à l'une d'elle. La patrouille de sept hommes part tôt dans la matinée sous le commandement du prince: en descendant dans la vallée de la rivière Tshotshosi, ils sont pris dans une embuscade de 40 à 50 éclaireurs et seuls quatre hommes reviendront. Par leurs témoignages et celui de guerriers zoulous, ont su les circonstances du drame.
En fuyant, le prince avait tenté de franchir un "donga" mais son cheval était tombé, envoyant son sabre au loin. Louis se releva pour faire face en n'ayant que son revolver et fut assailli par sept ou huit guerriers. D'abord atteint à l'épaule , il vida son chargeur sur ses assaillants.... sans en toucher aucun! Il tenta alors de franchir le fond du "donga" mais une autre sagaie l'atteint lors de sa course et il du faire face de nouveau. Atteint par une troisième sagaie à la cuisse , il l'arracha et la brandit pour se défendre. Entouré par ses ennemis, il trébucha en marchant dans un trou et fut instantanément lardé de coups.... Retrouvé par la brigade de cavalerie de Chelmsford le lendemain, le corps fut ramené au camp dans l'après-midi, ou les honneurs lui furent rendu.
Toute la presse s'empara de l'affaire et la mort du prince inspira toute une série de gravures héroïques et dramatiques. Bien entendu on chercha un responsable parmi les officiers accompagnateurs et qui avaient fui un peu vite (notamment le lieutenant Carey qui fut traduit en cours martiale), mais la mort de Louis n'était qu'un triste incident de cette guerre, la faute à la mauvaise fortune d'après les anglais....

samedi 23 janvier 2010

Le XIIIe arrondissement dans la tourmente de la commune

Un petit texte que j'avais commis à mes débuts dans l'écriture d'articles historiques....





(photo de Disderi)

LE XIIIe ARRONDISSEMENT DE PARIS DANS LA TOURMENTE DE LA COMMUNE.


"Dimanche 21 mai 1871, les troupes versaillaises rentrent dans Paris. Va débuter une répression féroce encore bien ancrée dans l’inconscient parisien. Il n’est pas question ici de refaire un historique des combats désespérés de la « semaine sanglante » mais de s’intéresser plus particulièrement au XIIIe arrondissement, secteur qui fut l’un des mieux organisé et mieux commandé de la capitale, et qui permit le seul sursaut défensif de la commune de Paris.

Face a l’avancée versaillaise, les beaux-quartiers de Paris succombent rapidement. L’appel du comité de salut public (« que Paris se hérisse de barricades… ») jette encore plus la confusion et annihile les derniers espoirs de résistance organisée, chacun se repliant sur son arrondissement. Dans le XIIIe, l’âme de la résistance est le général polonais Wroblewski, un des meilleurs chefs dont disposa la commune. Il avait fortifié la butte aux cailles (qui domine le ravin de la Bièvre, au pied du plateau de Montsouris et de la montagne Ste Geneviève) car si l’on souhaitait conserver une partie de la rive gauche, l’éminence était une position clef. De même, le pont d’Austerlitz qui fut fortifié pour garder un passage sur la rive droite et couvrir le pont de Bercy.
Ce n’est que dans la nuit du 24 au 25 mai que le général Cissey va attaquer le XIIIe. Voulant en finir avec cette rive gauche qui n’en finit pas de résister, il organise un plan d’attaque de trois colonnes avec une réserve d’artillerie de 25 pièces de sept (cette réserve était placée à l’observatoire ,place d’enfer et vers l’actuelle cité universitaire). Le 25 mai à 12 H, l’action commence.

A droite, la brigade Lian en position à Montsouris a pour objectif les portes : elle s’acquitte de cette tâche presque sans résistance et progresse jusqu’au pont Napoléon et la gare d’Orléans en s’abritant derrière le talus de la voie ferrée. En liaison, une autre colonne passe en dehors de l’enceinte et force les communards à évacuer les forts de Montrouge et de Bicêtre dans la matinée ainsi que celui d’Ivry , après l’explosion de sa poudrière (action encore énigmatique aujourd’hui).
La deuxième colonne d’attaque, menée par la brigade Osmont, part de l’asile Ste Anne, traverse la Bièvre et s’élance à l’assaut de la butte : les fédérés repoussent 4 assauts. Du haut de la butte, Wroblewski riposte toujours avec son artillerie : il tient ses communications avec la rive droite et renforce les défenses du pont d’Austerlitz et de la place Jeanne D’Arc. La situation va tourner à l’avantage des « Versaillais » avec l’attaque de la troisième colonne, la brigade Bocher. Débouchant de la rue Corvisart et des boulevards Port-Royal et Arago, elle repousse les communards (qui incendient en représailles les Gobelins en se repliant sur la place d’Italie), s’empare de la barricade du boulevard St Marcel et menace la mairie du XIIIe : la position de la butte aux cailles devient très vite intenable pour Wroblewski et ses hommes. L’évacuation se fait en bon ordre en direction du XIIe arrondissement par le boulevard de l’hôpital et le pont d’Austerlitz mais les fédérés laissent 200 prisonniers et 20 canons.
Les défenseurs du pont vont résister plusieurs heures en infligeant de lourdes pertes aux « Versaillais ». La position est finalement tournée par la rive droite grâce à une passerelle jetée par le génie sur le canal St Martin : c’est l’hallali… Le dernier point de résistance, la place Jeanne D’Arc, est attaquée de trois côtés et succombe à 17 H. Pour le prix de leur bravoure 700 fédérés qui déposent les armes eurent la vie sauve, fait suffisamment rare lorsque l’on sait que les troupes de Thiers avaient plutôt la « gâchette facile » dans les instants chaotiques suivant la prise d’une barricade…La perte de la rive gauche sonne le glas des espoirs de la Commune.

Est-il utile de préciser le férocité de la répression ? les exécutions sommaires vont se multiplier dans le XIIIe, comme partout dans Paris.(photo de Disderi)

Dans notre arrondissement d’étude, il est certain qu’un groupe de fédérés fut fusillé boulevard St Marcel et un autre rue Baudricourt mais combien d’autres anonymes…le nombre est très difficile à chiffrer, la propagande des deux camps s’étant employée a brouiller les pistes (inconsciemment ou non). En 1871, il manquait 5000 électeurs mais la part est très difficile à faire entre les morts, les proscrits, les prudents souhaitant se faire oublier, etc.…on peut être plus précis en ce qui concerne les prisonniers : des 2014 gardes nationaux inscrits sur les registres du XIIIe ,1902furent fait prisonniers( 728 le furent durant la semaine sanglante). La différence se trouve-elle dans les nombreuses fosses communes que signale à Ivry Benjamin Raspail en 1880 (cimetière jouxtant le XIIIe) ? Nul ne le sait…"

source:
"éléments pour une histoire de la commune dans le XIIIe arrondissement:5mars-25 mai 1871", Gérard Conte,éd. de la Butte aux Cailles,1981

reconstitution ACW

encore quelques photos de reconstitution ACW, fruit du travail de Kowalski sur le forum du CCFF: forum que je vous recommande absolument si vous avez soif d'authenticité!!!






mercredi 20 janvier 2010

division saxonne 1812

Je me suis attelé à la peinture de la 1ere division saxonne (21eme de la grande armée) en 1812, lors de l'invasion de la Russie.
Voici les premières figs peintes

De la brigade de cavalerie, le régiment de chevau-légers Von Polenz, aux distinctives bleu-ciel. Dans l'armée saxonne ,4 régiments de cette arme furent creés portant tous la veste rouge.

(AB figures,15mm)




Ici est représenté le bataillon de grenadiers Von Liebau, qui faisait partie de la 1ere brigade de la division. Les grenadiers se différenciaient de la ligne par le plumet et cordon raquette rouge .
Comme le système russe, les grenadiers étaient issus des régiments de ligne et étaient amalgamés en bataillons indépendants.










Le seul régiment de hussards dans le royaume de Saxe. Lui aussi faisait partie de la brigade de cavalerie de la 1ere division. La couleur bleu céleste et les brandebourgs blancs sont typiques de ces cavaliers







mardi 19 janvier 2010

reconstitution ACW, quelques photos


Une photo que j'aime énormément car, à mon sens, elle symbolise parfaitement la reconstitution




Mon premier camp reconstit' à Sully sur Loire






guerre austro-prussienne 1866

Un vieux rêve de gosse, un corps autrichien de 1866 en 25mm...
J'ai commençé petits bras avec cette batterie d'artillerie.

C'est une batterie de 4, composée de 8 canons, avec 4 officiers et 159 hommes.
La tunique est marron fonçé à boutons de laiton, avec col, "wings", retroussis et passepoil rouge.
Le pantalon est bleu-gris avec un passepoil rouge le long de la jambe. En campagne le même manteau gris fonçé de l'infanterie est porté. Les buffleteries sont blanches, avec cartouchière en cuir noir. Un sabre complète l'ensemble.
Le shako est recouvert d'une toile cirée noire en campagne et arbore un crin noir maintenu par une chainette.
En ce qui concerne les officiers, La tenue est la même , à la différence qu'ils portent un pantalon gris en campagne.

Les tubes des canons sont en bronze avec affûts de couleur beige-jaune. Les ferrures sont peintes en noires